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15 janvier 2010

I love dollars, Zhu Wen

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Nouvelles très vivantes, percutantes, sur la Chine d'aujourd'hui. Il y est question d'un personnage qui a bien du mal à faire la part des choses, qui se laisse faire, qui se plie en quatre, qui ne comprend pas la fin de l'histoire, qui se trouve être au milieu de cataclysmes auxquels il ne veut pas prendre part... Il nous renvoie souvent à nos propres incohérences, à nos comportements parfois maladroits. Les rapports sociaux dans ces nouvelles semblent toujours sujets à caution : est-ce à prendre à la lettre ? est-ce que c'est une farce ? En tous les cas ce sont des interrogations renouvelées sans cesse...

Une plume étourdissante, sarcastique, détaillée à en être grouillante, et bien aiguisée : ça taille sec !

Romain

09 décembre 2009

Bambou, William BOYD

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Il s'agit d'une compilation d'écrits parus précedemment dans la presse ou autres supports. C'est très fin, intelligent, l'auteur prend beaucoup de recul sur son sujet, s'exprime avec pertinence. Il évoque la guerre, les peintres et artistes, la litterature, le cinéma, la politique et ses personnages... S'il paraît de temps en temps presque doctoral, insaisissable, ce n'est pas du tout le cas lorsqu'il nous parle de son expérience personnelle, de ses projets, de ses découvertes.

Complice mais toujours tendre, il donne envie, il questionne, donne son avis et il est difficile de ne pas trouver son compte dans ce livre à entrées multiples.

Romain

13 novembre 2009

Ne plus jamais dormir, Willem Frederick HERMANS

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Un homme se lance dans le grand nord de la Norvège, au Finmark, pour les besoins de sa thèse en géologie. Il s'y rend avec quelques étudiants du crû. Là-bas les choses ne sont pas simples, ils vivent dans un enfer humide, peuplé de moustiques, désert, où le soleil ne se couche jamais. Bref, de quoi ne plus jamais dormir en effet. C'est là que notre homme est rattrapé par le doute, il s'interroge sur tout, use de sa rigueur scientifique en vain, tourne, se perd.

D'une écriture précise, dénuée de tout jugement, belle dans sa simplicité imagée, Hermans nous propose un voyage au coeur des questions premières, sombre, dense et précieux.

Romain

09 octobre 2009

Vers l'aube, Dominic COOPER

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J'ai eu du mal à résister à l'appel de la couverture... Bien m'en a pris. C'est une histoire qui se passe en Ecosse, entre les îles et le continent, entre mer et montagne, grands lacs sombres et prairies herbeuses. Un homme dont la fille vient de se marier décide de fuir son foyer et se lance dans une longue errance dans de splendides paysages.

Au coeur de l'histoire, la question de la liberté, celle que l'on aliène lorsque l'on choisi de vivre en société. Un très beau texte.

Romain

04 septembre 2009

La clé de l'abîme, José Carlos SOMOZA

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Et si la Bible avait été un autre livre ? Nous sommes dans le futur et les hommes ont oublié. Ils ont trouvé un autre texte pour remplacer le livre. Et pas n'importe lequel... Le monde est toujours divisé entre croyants et non-croyants, mais c'est un monde plus sombre encore que le nôtre, inquiétant aussi, mais pas de la même façon. Comme si les rêves pouvaient s'incarner. Jungle perfide, technologie oubliée et civilisations perdues sont au coeur de ce roman qu'on pourrait rapprocher par certains côtés des aventures de Bob Morane.

Quête des origines, recherche de Dieu, les personnages sont tendus, mûs par une motivation puissante, ils n'économisent pas leurs moyens pour atteindre leurs objectifs. Ca déménage !

Romain

25 août 2009

L.A. Story, James Frey

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Los Angeles. 27 millions d'habitants, 25 millions de voitures, 1500 organisations criminelles, des millions de km de bitume chauffés à blanc... Beaucoup de chiffres étonnants dans cet opus de James FREY. Une oeuvre foisonnante, aux milles visages, milles facettes. Certaines sont plus étudiées, plus approfondies, d'autre non, juste ébauchées.

L'accumulation donne le vertige, l'éparpillement donne la mesure et fait surgir l'homogénéité de cette aberration, la ville sans limite, presque inhumaine. C'est franc, direct et ça me plaît.

Romain

04 août 2009

La route, Cormac McCARTHY, L'Olivier

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Grand format à 21,00 € - Format poche à 6,80 €

Il y a des livres comme ça où tout est dit : rien n'est à enlever, rien n'est à ajouter. La route de Cormac McCarthy est un de ceux-là et ils sont rares. Un homme et son fils marchent sur les routes d'une terre dévastée (par qui ? par quoi ? on ne sait pas... mais on s'en doute... et ce n'est pas le propos en fait). La fin du monde parait proche. Et surtout, il ne leur reste plus, semble-t-il, qu'à dire : "Adieu l'humanité" (en hommage aux Cowboys Fringants dans leur chanson "Plus rien").

Bénédicte

01 août 2009

Un jour avant Pâques, Zoyâ PIRZAD, Zulma

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Grand format à 16,50 €

A la manière de Marjane Satrapi dans Persepolis, Zoyâ Pirzâd nous introduit en Iran et surtout au sein de sa minorité chrétienne arménienne. La langue, millénaire, est pure, fine, délicate et nous transporte littéralement.

Bénédicte

09 juillet 2009

Les bisons de Broken Heart, Dan O'BRIEN

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Dan O'Brien souhaite que la nature reprenne sa place. Pour lui laisser cette place il a d'ailleurs fait le choix de n'avoir pas de descendance. Jusque récemment il élevait des vaches sur les grandes plaines américaines. Il était content d'être là, mais le fait de voir des vaches sur ces plaines ne lui plaisait pas outre mesure. A la première opportunité, il rapportera des bisons sur son ranch.

Dans son livre il parle de l'histoire de ces plaines, de ces animaux, du rapport que l'homme entretient avec la nature, de sa place et du cycle de la vie. C'est beau, c'est convaincant. Difficile de penser qu'il existe d'autres façons de vivre et de voir les choses.

Romain

15 mai 2009

Tristes Pontiques, OVIDE / Marie DARRIEUSSECQ, P.O.L

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Grand format à 25,00 €

En l'an 8, pour une raison mystérieuse, Auguste bannit Ovide. Il se retrouve alors au fin fond de l'Empire Romain chez les Barbares où personne ne parle latin, où le courrier met six mois à lui parvenir, où le confort est spartiate... Bref, Ovide se plaint, Ovide supplie. 2000 ans après, avec poésie, Marie Darrieussecq dépoussière ses lettres d'exil (les Tristes et les Pontiques) et nous fait réellement compatir aux malheurs d'Ovide. Magnifique !

Bénédicte