07 janvier 2017
Le revenu de base / Contre l'allocation universelle
Alors que penser du revenu de base ?
Ce qui suit n'est pas spécialement objectif. Mais après tout, à vous de creuser pour vous faire votre idée...
Donc, attention à cette idée, qui à première vue semble être : une super idée. D'où vient-elle et quels sont les enjeux ? Deux livres intéressants ce début d'année pour vous éclairer.
Par Olivier LE NAIRE & Clémentine LEBON, Actes Sud - 18€
Collectif dirigée par Mateo ALALUF & Daniel ZAMORA, Lux - 10€
Et donc, suite à la lecture de ces ouvrage... L'allocation universelle, c'est verser à chacun le même montant sans aucune condition. Des études et des essais ont montré que cela était possible. Mais...
Cette idée aujourd'hui partagée par la droite et la gauche a été proposée (sous une forme approchante) par des gens comme Milton Friedman (éminent penseur du libéralisme et dont la capacité de nuisance n'est plus à démontrer). Et donc les néolibéraux qui poussent cette idée, espèrent une simplification de l'appareil de redistribution et les économies conséquentes. Tout le monde à la même enseigne que tu travailles ou non, que tu aies des enfants ou non, que tu sois malade régulièrement ou non... Pour faire simple, gageons que cela signifie : moins de redistribution, moins ciblée, et au final davantage d'inégalités. Si c'est mal pensé ! C'est aussi une question de niveau et de souplesse.
Enfin, malgré les craintes concernant le niveau de l'emploi (principalement face aux gains de productivité), le nombre global d'emplois n'a cessé d'augmenter depuis la fin de la 2nde guerre mondiale. Le revenu aussi. Et parallèlement, la durée de temps de travail a diminué (congés, jours travaillés, nbre d'heures/sem). Aujourd'hui, le chômage augmente, privant d'emplois une partie de la population. Et la durée du temps de travail ne diminue plus (elle devrait même augmenter selon un certain nombre de nos politiques). Alors quid du partage de la valeur ajoutée ? La solution pourrait être de mettre davantage de monde au travail, et de diminuer la durée du temps de travail. Plutôt que d'allouer un revenu de base, qui éloignerait une partie de la population du travail, donc de l'intégration, de la socialisation... Qui signifierait une sorte d'exclusion de la société d'un grand nombre de gens.
Donc, idée potentiellement intéressante, mais potentiellement dangereuse. Et qui se présente comme LA solution alors qu'il y en aurait sans doute d'autres, un peu dans la même philosophie d'une réduction du temps de travail mais plus égalitaires, moins excluantes. Attention donc aux motivations qui sous-tendent la mise en place. Et préparons-nous à nous battre pour préserver nos acquis sociaux (ça fait un peu syndicaliste mais il faut faire attention, notre système de répartition n'est pas toujours à côté de la plaque !).
En tous les cas, ce n'est pas un débat facile et sous le même terme se cachent bien des réalités...
ROMAIN
11:05 Publié dans Sciences Humaines / Documents | Lien permanent | Commentaires (0)
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