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05 octobre 2016

Leïla Slimani, Une chanson douce

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Gallimard, 18€

UNE EXPÉRIENCE DE LECTURE SOUS TENSION PASSIONNANTE

Le lecteur commence cette Chanson douce sans se méfier et c'est un uppercut qui l'accueille dès les premières lignes : deux enfants sont assassinés par leur nounou.

Et pourtant, impossible, dès lors, de lâcher la description des relations d'abord parfaites entre Louise qui semble sortie d'un conte de fées et ses employeurs, deux « bobos » en pleine réussite qui lui abandonnent de plus en plus de tâches. « Ils réagissent comme des enfants gâtés, des chats domestiques » sacrifiant leur liberté à leur confort.

Un début aussi tragique rend toute la suite indispensable, passionnante. On traque alors, impuissant, la boule au ventre, les signes annonciateurs du déraillement grâce aux informations distillées çà et là.

On découvre des relations perverses, "habitées de pensées accusatrices puis de culpabilité", où chacun profite de l'autre, où chacun dépend de l'autre.

Sadisme, hypocrisie, espoirs déçus et non-dits servent de toile de fond à ce conte cruel qui propose une critique froide et violente d'une société froide et violente.

UN THRILLER DOMESTIQUE GLAÇANT ET EXCEPTIONNEL

Hugues

 

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