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10 septembre 2016

Erri De Luca, « Le plus et le moins », 14,50€

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Gallimard, 14,50€

Erri délicat…

En achéologue du détail, Erri De Luca décrit des instants fondateurs qui expliquent ce qu’il est : digne, dense et discret.

Avec des mots délicats, il émeut, amuse, enchante dans cet autoportrait pointilliste où il sauve ses souvenirs du pilon.

Il relève ce qu’il doit à ses parents, à son père dont il a reçu « l’usage de l’effleurement » du monde, lui qui est resté un fils, « une branche sèche » ou à sa nonna qui l’ennuyait en lui parlant de ces personnes disparues jusqu’à ce qu’il comprenne qu’elle lui « faisait savoir qu’il était cette foule. »

Il évoque aussi les gens blessants qui l’ont poussé à ébranler « patiences et évidences » avec l’acharnement tranquille de l’homme révolté.

Il parle bien sûr de la lecture et de l’écriture, lui, le taiseux, l’ouvrier, qui s’est mis à écrire « pour forcer les verrouillages qui l’entouraient. »

Il y aurait encore tant à dire sur ce livre généreux, optimiste (il faut lire son discours à la jeunesse à la fin de l’ouvrage) et combattif* où il raconte son expérience de la liberté pour nous montrer la voie en alpiniste qu’il est.

CE LIVRE EST UNE DELICARESSE.

Hugues

* Orthographe rectifiée (1990)

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