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27 août 2010

Savoir perdre, David TRUEBA

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21 € - Flammarion

C'est la vie d'une famille madrilène. La fille est au lycée, le père au chômage, le grand-père doit veiller sa femme. La fille sort avec un footballeur du Real Madrid, le père assassine un collaborateur, le grand-père va aux putes. Et voilà.

Ce que l'on montre, ce que l'on cache, tout le roman est construit sur cette dualité. On suit les personnages un peu perdus, très hésitants, s'interrogeant sans cesse sur leur vie, sur ce sens de la vie. C'est très réussi, tant au niveau de la maturité de la réflexion menée (le monde du football, l'immigration et l'intégration, la sexualité, la place des "retraités", etc.), qu'au niveau du travail sur les dialogues, sur les univers respectifs de chacun des personnages. Un gros travail et un grand roman.

Romain

26 août 2010

Rosa Candida, Audur Ava OLAFSDOTTIR

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20€ - Zulma

Le titre est facile à retenir et c'est déjà ça. Roman d'apprentissage où le héros naïf quitte son Islande natale pour découvrir le vaste monde, le livre est bien construit et on s'y glisse avec plaisir. Il se trouve que ce vaste monde semble plutôt accueillant, pas trop semé d'embûches, simple et somme toute assez agréable. C'est plaisant parfois...

L'écriture met l'accent sur les sensations : couleurs, goûts, cuisine, saveurs et senteurs, fraîcheur. Les dialogues aussi sont pleins de saveur. En deux mots : sensible et enveloppant.

Romain

25 août 2010

La belle Adèle, Marie DESPLECHIN, Gallimard Jeunesse

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Format semi-poche à 8,50 €

Dans l'univers "impitoyable" du collège, deux jeunes ados s'allient. Mais, pris à leur propre jeu, ils sont vite dépassés par les évènements.

Facile à lire, ce nouveau roman de Marie Desplechin est tour à tour drôle et touchant, léger et grave.

Bénédicte

24 août 2010

La fortune de sila, Fabrice HUMBERT

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18 € - Editions Le Passage

 

Un jour, dans un restaurant, un serveur se fait frapper par un client. Personne ne réagit. Voici le point de départ du livre. Nous allons suivre chacun des personnages ayant assisté à la scène originelle : trader, agent immobilier, mafieux ou simplement menteur, tous ont cette part de folie, de violence qui nous les rend attachants. On visite notre monde et on le regarde sous un angle pas bien sympathique.

Bon roman, personnages travaillés, chapitres alternés dans lesquels on suit plus précisément la vie de chacun : une réflexion assez aboutie et bienvenue sur notre monde contemporain.

Romain

05 août 2010

Warlock, Oakley HALL

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24 € - Passage du Nord-Ouest

1880, territoire de l'Arizona. Warlock est une ville créée de toutes pièces par l'auteur, entre Tombstone, Nothing Gulch, et les villes champignons de la ruée vers l'or. A la fois imaginaire et bien réelle, sorte de patchwork de l'histoire de l'Ouest, elle se situe à la frontière. Cette frontière, c'est la limite du monde civilisé, mais ce n'est déjà plus le monde juste. Le personnage principal c'est la ville, ses habitants, ses héros, ses mineurs, ses filles de joie, ses mauvais garçons. Et le sujet, c'est l'absence de loi et la présence de grands espaces. Dans ce décor écrasant, comment réagissent des hommes livrés à eux-même ? Et bien mal, assez mal. Et c'est beau.

A la lecture, c'est un western. Un bon vieux western. Avec les clichés du genre bien sûr, mais bizarrement, ça magnifie plutôt l'ensemble. Mais ce n'est pas que ça, c'est une sacrée réflexion sur la Loi. Celle du Livre, celle de la bonne morale, celle des hommes, celle que l'on manipule ou celle que l'on détourne, contourne.

Romain